Les arbres
terre bleue
Ce matin, la rosée caresse le sol et l horizon comme un trésor de couleurs. Elle déploie ses perles, de-ci, de-là, de crête en crête, de près en près et d'herbe en herbe.
Un pas d'instant devant l'autre, quand le jour s'apprête, elle se charge d’arômes et de fraîcheur, embrassant minutieusement une à une les notes boisées de.l'automne.
Emplie de gouttes et de crinières dorées, elle déploie la vie à la surface de la terre légèrement endormie, la végétation vibre et se.nourrie peu à peu dans un orchestre de lueurs qui tinte et sonne, et les premiers rayons de soleil filent comme des chevaux d or à pleine allure. Ml
Arbres, plantes et fleurs
"Il y a une vraie sorte d'intelligence dans la nature. Certaines plantes sont capables de mouvements spontanés, parfois très rapides, savent se camoufler, comme ces plantes-cailloux des déserts sud-africains, et sont sensibles aux contacts : touchées fréquemment, elles freinent leur croissance comme si elles se recroquevillaient ; agressées ou fouettées, elles sécrètent des tanins pour se protéger. Elles ont par ailleurs une mémoire des traumatismes subis, jusqu'à quatre générations ! Enfin, elles sont sensibles à la musique, qui accélère leur croissance de manière significative." Jean Marie Pelt
foret
Dans cette foret, souvent le matin, la brume enroule les branches, les caresse.
La lumière de l' aube éclaire comme un cierge chaque feuille et peu à peu, les rayons s' allongent sous l ombre des arbres. Dans une vibration de couleurs, le sol forestier défroisse sa crête florale. La rosée et sa chevelure blanche brodée de perles longe le ruisseau partiellement gelé.Refaisant les mêmes chemins, la lune s'éclipse laissant place aux premières lueurs du jour. Lorsque les ondes de la lumière claires et résonnantes entrent en danse et se relient, L'instant devient un présent.
ml
parfums de printemps
L’élan du printemps s’embellit de couleurs au fil des branches, grimpant vers le ciel bleu.
Comme une petite transcendance, une douce magnificence, au coeur de parfums précieux.
Arbres
Parfois le matin, de petits chants frêles et colorés emplissent sans limites l'invincible présence des bleus.
automne
Le temps s' effeuille et les ondes de l'eau brodées de fils colorés s'allongent sous l'ombre des arbres en se drapant de lumières et de perles.
Les arbres
Dans le creux d'une feuille ou d'une brindille, dans le fleuve du vent qui danse et chante puis nous entoure, quand le temps recouvre de bleu profond le haut de la voute, en haut, dans l'eau profonde du ciel. A travers la lucarne et les bras de feuilles, le soleil et la lune rayonnent et embrassent tout les possibles.
ml
Les fleurs d'amandier
Pour décrire les fleurs d'amandier
L'encyclopédie des fleurs et le dictionnaire ne me sont d'aucune aide.
Les mots m'emporteront vers les ficelles de la réthorique,
Et la réthorique blesse le sens,
puis flatte sa blessure,
Comme le mâle dictant à la femelle ses sentiments.
Comment les fleurs d'amandiers resplendiraient elles dans ma langue?
Moi l'Echo.
Transparentes comme un rire aquatique,
Elles perlent de la pudeur de la rosée sur les branches.
Légères telle une phrase blanche, mélodieuse,
Fragiles telle une pensée fugace ouverte sur nos doigts,
Et que nous concilions,
Pour rien.
Dansent tel un ver que les lettres ne peuvent transcrire.
Pour décrire les fleurs d'amandiers,
j'ai besoin de visites à l'inconscient qui me guide
Aux noms d'un sentiment suspendu aux arbres.
Comment s'appelle-t-elle?
Quel est le nom de cette chose dans la poètique du Rien?
Pour ressentir la légèreté des mots,
j'ai besoin de traverser la pesanteur
Et les mots lorsqu'ils deviennent ombres murmurantes,
Que je deviens eux,
Et que,
Transparents, blancs, ils deviennent, moi.
Ni patrie, ni exil que les mots,
mais,
Passion du Blanc pour la description des fleurs d'amandiers.
Ni neige, ni coton.
Qui sont elles donc, dans leur dédain des choses et des mots?
Si quelqu'un parvenait à une brève description des fleurs d'amandiers,
La brume se rétracterait des collines.
Et un peuple dirait à l'unisson:
Les voici, les paroles de notre hymne national.
Mahmoud Darwich
Ruisseau au printemps
Le murmure des arbres quand le vent les visite, la musique de l'eau et des oiseaux dans les rayons de soleil
Un ruisseau déroulé baigné de reflets s'embarquant dans le parfum d'une fleur dépliée ou dans le bleu du ciel
Terre, eau, bleu, vert, musique, ciel, soleil, printemps.
Fleurs de prunus
Dans un joli élan, la brume chemine doucement sur la rivière bordée d'arbres et résonne sur l'eau bleue.
Alors, à l'heure dorée, le vent commence à dévoiler un petit parfum printanier.
Revient à chaque mois de février le déploiement des branches de prunus éclairant le bord des sentiers.
Ainsi éclosent dans la grande vallée, mille et une éclosions de beautés.